France-Inter, radio du groupe Radio France, à dominante bobo-intello a mis fin aujourd’hui à la tyrannie qu’exerçait depuis bientôt deux ans chaque matin, Stéphane Guillon à l’antenne.
Après Didier Porte, Jean-Luc Hess, président du groupe a envoyé le « petit-tyran » dans les cordes, l’année prochaine, il ira pointer ailleurs…
Il est vrai que Guillon ne s’attaquait qu’à des gars sans défenses : Besson, Srauss-Kahn et tant d’autres puissantz qui ont subi les foudres matinales de ce trublion satanique et n’ont jamais eu la tribune médiatique pour se défendre, hein ?!
Mais en enterrant Porte et Guillon, les pestiférés, Radio France enterre aussi la liberté d’expression sur les ondes, et certains (hauts placés) doivent aussi la remercier.
Que reproche-t-on à Guillon et Porte ?
– La liberté de ton.
– L’insoumission.
– Attaquer ceux qui détiennent le pouvoir tant politique, économique ou médiatique (qui se concentrent dans les mêmes mains)
– Dire ce que beaucoup pensent tout bas mais sur un ton humoristique, pamphlétaire et parfois border-line.
Si les deux sont grillés à la radio publique, je ne les imagine pas aller sur les radios privés tels Europe 1 (groupe Lagardère) ou la populiste RMC (groupe Next Radio).
Non, la solution est d’émigrer à Londres, tel le général et de recréer 70 après, Radio Londres. Créer une radio pour lutter contre la tyrannie de la censure, de l’invasion du politiquement correct, de l’interventionnisme d’un État de plus en plus « berlusconnien ». Le titre de leur future émission pourrait être »2 français mal-pensants parlent aux Puissants ! ».
Pour être plus réaliste, il est certain que certains billets étaient certainement acerbes, polémiques voire grossiers (certains diront orduriers) mais c’est le propre d’un humoriste de choquer le bien-pensant, non ?
Les billets d’humeur de Guillon ou de Porte sont écrits en réacion vis à vis de l’actualité et/ou des invités dans l’urgence mais avec talent alors s’ils venaient à s’auto-censurer, ils n’auraient plus cette spontanéité, sincérité et honnêteté intellectuelle.
On remercie donc Radio-France qui va brider les propos des futurs chroniqueurs d’humeur qui s’ils ne veulent pas se faire virer devront penser et écrire leurs textes de façon bien pensantes.
Pour en remettre une couche, voici la dernière de Guillon qui parle de son licenciement.
Ps : et là je me suis auto-censuré pour écrire ce billet pour ne pas dire que Mini-Monsieur et toute sa clique beeeeeeeeeeeeeeeeeep…
Un grand homme. Article bourré de frustrations.
Bon débarras.
La vulgarité, pourquoi pas, la virulence, bravo; mais la bassesse, les attaques ad hominem, la haine sous-jacente , la volonté de tuer « l’ennemi », rappellent beaucoup plus les moeurs fascistes de l’extrême droite des années 30 que la conduite de de Gaulle en 1940.
Michel