Au sens figuré du terme, oui en ce moment, le scepticisme ambiant pour pas mal de choses depuis que cette mauvaise crise de foie économique est passée par là. C’est surtout un truc qui me rend vert c’est le scepticisme autour de tout l’univers green. Je vais essayer de m’expliquer.
Je suis vert quand j’entends les médias qui avaient lancé une mode verte, la descendre en flèche dorénavant. Un journaliste comme Guillaume Durand (je ne sais pas si on peut encore parler de journaliste pour lui), quelque soit le sujet qu’il aborde s’il est question d’agriculture, vous dira par exemple que le bio n’est pas une solution. En quoi est-il un spécialiste en agronomie ?
L’agriculture intensive a-t-elle résolu la faim dans le monde ?
Pourquoi les médias prétendent-ils que le bio est horriblement cher (cf. le dossier de Que choisir) quand ils comparent ce qui n’est pas comparable (surtout dans les GMS) en l’occurrence les produits transformés (bouffer des légumes, des fruits, des céréales en vracs bios et vous verrez) ?
Et je pourrai vous en servir des tas d’exemples de critiques sur le bio en général mais ceci n’est qu’un exemple.
Je suis vert quand j’entends Claude Allègre « docteur es scientus infusus » qui devant le même Guillaume Durand fait l’étalage de sa science et de sa parole biblique. Quand il dit que l’écologie c’est de la gnognote et qu’il n’y a qu’une seule vérité et voie : le progrès.
Le progrès, c’est bien la même chose qui a mené Monsanto a créé l’agent orange utilisé au Vietnam, recyclé ensuite dans le round-up, produit qui dégrade le vivant ?
Le progrès n’est pas une religion monsieur Allègre, vous dérivez vers le scientisme, philosophie qui date du temps des mammouths (XVIIIe siècle). Espérons que les scientistes comme vous sont en voie d’extinction.
Je suis vert aussi quand je vois ces ayatollahs verts qui sur des sites comme Naturavox vous « poudrent » dans les commentaires parce que vous parler d’une solution verte qui n’est certainement pas la meilleure mais qui a au moins le mérite d’exister. On parlait de progrès un peu plus haut mais à en croire ces ayatollahs verts de rage, il faudrait revenir à l’an 1500 avant J.C. Je me souviens avoir lu l’essai de Yves Paccalet (compagnon de route du Capitaine Cousteau) intitulé « Sortie de Secours » ou il évoquait la décroissance et qu’il faudrait seulement revenir à un niveau de production industrielle (donc de pollution) des années 1960 pour limiter ce fameux (sacro-saint ?) réchauffement climatique qui nous menace.
Je suis vert aussi contre les politiques, les industriels, la grande distribution qui ont pris l’écologie et au final notre existence sur terre en otage avec leur grenelle de l’environnement, leur green-wahsing pour retourner leurs vestes quand le vent du commerce et des votes tourne.
Etre vert pour paraphraser justement Yves Paccalet cela devrait être : « le triomphe de notre désir d’égalité, d’altruisme et de solidarité ». J’y ajouterai aussi le triomphe du pragmatisme et de l’humanisme. Car tout n’est pas vert ou noir !
Finissons joyeusement ce coup de gueule avec une explication (trouvée chez Netecolo) de l’écologie et de la préservation de notre planète pour mes amis les geeks, je sais j’en fait partie 😉
Copier-cloner from louis rigaud on Vimeo.
[…] Le “Greenkilling” est en route (souvenez-vous de mes billets ici et là) […]