Quand vous voulez acheter des produits bio, plusieurs solutions s’offrent à vous :
– acheter en grandes surfaces
– en magasins bio
– sur un marché bio auprès d’un producteur (on espère!).
Cependant l’offre n’est pas la même de partout et le conseil aussi… Je m’explique dans une GMS, vous trouverez en moyenne 500 références contre plusieurs milliers en magasins spécialisés et je vous parle pas du conseil…
Le producteur quant à lui, vous proposera sa production en provenance directe de la ferme directement sur place ou sur le marché (génial pas d’intermédiaire !).
La question que se pose notamment le consommateur devant un produit bio est sa provenance. Et il a bien raison!
Cependant force est de constater que les produits sont parfois allemands, italiens ou espagnols. Et oui, la demande française en produits bio est supérieur à l’offre de nos agriculteurs bio. Et la loi du marché étant ainsi faite, nous importons plus de la moitié des produits bio que nous consommons. La faute à qui, à quoi?
Tout d’abord ce qu’il faut savoir, c’est que seulement 2% de la surface agricole utile française est cultivé selon le principe de l’agriculture biologique (s’y inclut également l’agriculture bio-dynamique encore plus confidentielle). La France, pionnière dans l’agriculture bio a pris un énorme retard par rapport à ses homologues européens. Un comble pour le grenier de l’Europe!!!
La politique agricole française, ces cinquantes dernières années a survécu sur et grâce à la PAC et a promu une agriculture intensive, productiviste, extensive et polluante à coup de pesticides (dont elle est un des principales producteurs) et d’OGM dorénavant.
Le grenelle de l’environnement avait laissé espérer un nouvel élan, il en est pour l’instant resté lettre morte.
Cependant, les acteurs de l’agriculture biologique (magasins spécialisés, transformateurs et producteurs) pèsent-ils (lobbying en dehors des associations environnementales) assez sur les autorités et les institutions ?
Une autre question se pose également, la production bio française est-elle assez mise en valeur ? Je m’explique quand on me demande du local, je fais tout ce que je peux pour en proposer (salut à mon apiculteur et à mon vigneron par exemple) mais quand on compte moins de cent producteurs (~70) bio dans le rhône, je ne peux proposer qu’une trentaine à une cinquantaine d’articles bio locaux (avec un périmètre élargi).
Cependant, je lance un pavé dans la marre et j’interpelle les agriculteurs bio : a chacun son métier au commerçant de vendre et au paysan de produire, non ?
Peut-être que si chacun se concentre sur son métier, la part de bio augmentera aussi. Les magasins bio proposeront ainsi sur leurs étals plus de produits bio locaux (et de saison !) et les agriculteurs bio pourront se concentrer sur leur métier de cultiver, non ?
Alors le bio deviendra local et là ce sera idéal 😛
Intéressant point de vue ! La distribution c’est la plaie, vivement que je cultive mon jardin !
Sinon il manque un mot entre tout ça : « a pris un énorme par rapport » (« retard » je crois)
C’est un compliment ? De ta part ça me va droit au coeur du vendeur en produits bio que je suis. D’autre part et pour dissiper tout malentendu et mauvaise interprétation, je ne suis pas le chantre du tout distribution en mode expansif juste je donne une ou plusieurs pistes de mon cru. De plus les magasins spécialisés bio ne sont pas des grandes surfaces, elles sont restées à taille humaine. Beaucoup font en moyenne -300 m2 🙂